Dans de très nombreux environnements industriels, les incendies et explosions constituent un risque majeur. Le port d’une tenue anti flamme est essentiel pour éviter des accidents aux conséquences potentiellement graves. Le choix de vêtements ignifuges doit respecter certains critères et s’adapter aux contraintes de chaque situation de travail.
Les principales caractéristiques des vêtements anti flamme
Le principe du vêtement ignifuge est qu’il ne peut brûler lorsqu’il entre en contact avec une flamme, laquelle s’éteint d’ailleurs automatiquement. Il fait ainsi partie des équipements de protection indispensables dans la plupart des industries, comme la métallurgique, le pétrole, le gaz, la cuisine… De plus, le feu est souvent associé à l’explosion et aux substances dangereuses.
Pour assurer la sécurité des travailleurs, les vêtements anti flamme sont indispensables. S’ils sont soumis à des lavages fréquents, le tissu doit être intrinsèquement ignifuge, c’est-à-dire que le traitement ignifuge est directement intégré à la fibre afin que l’eau et les frottements n’affectent pas ces propriétés spécifiques. Les vêtements durent ainsi plus longtemps que les modèles ayant simplement subi un traitement avec une finition ignifuge.
Sans obligation de lavage fréquent, le critère important est le degré d’usure du vêtement, lequel dépend de son utilisation. S’il s’use rapidement, les vêtements ayant fait l’objet d’une finition ignifuge conviennent puisque celle-ci tient sur 50 à 100 lavages. Il n’est donc pas nécessaire de faire un investissement trop important. C’est le cas pour les agents d’entretien, les soudeurs, les affûteurs… À l’inverse, des vêtements intrinsèquement ignifuges sont recommandés pour un faible degré d’usure (cas des opérateurs), car ils ont une meilleure durabilité.
Le choix du matériau pour un vêtement ignifuge
Les vêtements ignifuges existent dans différents matériaux, soit traités, soit intrinsèquement ignifuges. Le choix dépend de plusieurs facteurs :
- l’utilisation ;
- les types de dangers rencontrés (chaleur, flammes) ;
- la durabilité ;
- la qualité ;
- le prix.
Dans la catégorie des matières intrinsèquement ignifuges, l’aramide est le plus durable, mais également le plus cher et le plus difficile à obtenir. Il est privilégié par l’armée, les pompiers, l’industrie pétrochimique…
La fibre modacrylique est moins coûteuse, et moins durable, mais cette fibre synthétique présente néanmoins de multiples avantages : confortable, ne se déforme pas après lavage, haute résistance aux produits acides, possibilité de teinture pour des tenues à haute visibilité (norme EN ISO 20471).
Du côté des fibres traitées, le coton ignifuge est très confortable et respirant, et ses propriétés sont préservées pendant 50 à 100 lavages. S’il n’est pas utilisable pour une haute visibilité, il est plus abordable que les matériaux intrinsèquement ignifuges. Lorsque le coton est mélangé au polyester avec finition ignifuge, la résistance augmente et la teinte est possible, mais le nombre de lavages supporté est plus faible.
D’autres caractéristiques sont importantes en plus des propriétés ignifuges :
- antistatiques conformes à la norme EN 1149-5 pour éviter les étincelles dans les milieux ATEX (ATmosphère Explosive) ;
- avec finition fluorocarbonée respectueuse de la norme EN 13034qui crée une barrière contre la pénétration de liquides chimiques dans les vêtements (par exemple dans l’industrie pétrochimique) ;
- teintés pour une visibilité maximale dans les lieux où circulent des engins (grues, chariots élévateurs…)